Depuis son installation officielle en janvier 2012, Geoffrey Chevalier n’a eu de cesse que d’améliorer année après année la qualité de ses vins. L’agriculture biologique s’est imposée dès le début comme une évidence mais la transition fût assez longue avec un domaine riche de nombreux terroirs plutôt morcelés :

Printemps 2014 : il entame le travail des sols : il souhaite revenir à l’agriculture de base de songrand-père.

Automne 2016, il décide de faire reconnaitre sa démarche. La conversion officielle du domaine vers l’ agriculture biologique prendra donc effet à partir du millésime 2017. Nous sommes maintenant en 2020, premier millésime reconnu et certifié BIO.

Les méthodes et équipements au chai ont également beaucoup évolué pendant les huit années qui se sont écoulées : Depuis 2016, les raisins sont récoltés à la main dans des petites cagettes ajourées de 26L pour respecter et préserver des raisins intacts jusqu’à la presse.

Depuis 2018 les élevages se font sans sulfite de la récolte jusqu’à la mise en bouteille (avec quand même un léger équilibrage à la mise pour assurer la garde du vin).

Depuis 2019, le chai est maintenant équipé d’un pressoir pneumatique pour des pressurées plus souples et douces. En fonction des cuvées et des millésimes, les élevages se font dans des durées et des contenants variables (de 10 à 24 mois en fûts ou en cuves).

« Et sinon, pourquoi des oiseaux sur l’étiquette ? »

On me pose souvent cette question.

Leur simplicité, leur vivacité, leur mystère… ?

Le jour où je me suis mis à travailler mes sols, les oiseaux en ont été les premiers témoins. Je les ai vus se grouper derrière moi, car la terre se transforme alors en véritable banquet pour eux.

Lorsque je viens griffer, ils le savent, et j’ai le droit à un festival très diversifié en fonction des saisons. En tant que musicien (bassiste), les oiseaux m’évoquent poésie et harmonie. J’ai donc symboliquement fait apparaitre leurs silhouettes posées sur les cordes d’une basse imaginaire au manche infini.

« ô les gens bienheureux ! Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller lentement, un grand vol
En forme de triangle arrive, plane et passe.

Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !

Regardez les passer, eux, ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir le veut : par-dessus monts
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons. » Extrait des Oiseaux de passage - Jean Richepin